Quatre ans après son élection, Mathilde Rambaud est toujours Miss Tournai (vidéo)
Depuis 2019, Covid oblige, aucune élection de miss n’a pu être organisée à Tournai. Une (grande) salle est toujours recherchée pour l’édition 2023.
- Publié le 25-11-2022 à 05h11
- Mis à jour le 25-11-2022 à 09h14
Le dimanche 12 mai 2019, à l’issue d’un lumineux spectacle en la Halle-aux-draps, en présence de l’emblématique Geneviève de Fontenay, Mathilde Rambaud, 20 ans à l’époque, était élue Miss Tournai devant neuf autres candidates.
Depuis quatre ans, elle porte toujours le titre, et n’hésite pas à enfiler l’écharpe officielle pour assister à l’une ou l’autre manifestations (inauguration de la foire, Octobre Rose, Viva For Life, 4 Cortèges, St-Nicolas du Chwapi, karaoké des personnalités et on en passe...).
Ses dauphines - Laurane Millet, Pauline Neyts et Mannon Verstaevel - de même que Cyrielle Gouat, prix de l’Espoir en 2019, sont dans la même situation.
Pour le comité organisateur Orgamiss, présidé par Corine Delesie, c’est la première fois qu’une telle situation se présente. Le contrat signé par les candidates prévoit bien la possibilité de jouer les prolongations dans la mesure où les élections ne sont pas organisées de date à date, mais pas à ce point…
"Tant Miss Tournai que ses dauphines ont toutefois accepté de conserver leur titre le temps qu’il faudra, explique Corine Delesie. Il se posait un problème pour le prix de l’espoir qui, généralement, se représente à l’élection suivante dans l’espoir, justement, d’obtenir un titre. Or, la limite d’âge est de 25 ans pour devenir Miss et Cyrielle en avait déjà 23 lorsqu’elle a reçu le prix. Elle a toutefois très envie de se représenter et le comité devra dès lors voter une dérogation en sa faveur pour que ce soit bien le cas..."
À cause de ou « grâce à...» la crise sanitaire
Quant aux raisons qui justifient la longévité du titre actuel, elles sont bien évidemment dues à la crise sanitaire.
"Quand les mesures ont commencé à être levées, il était difficile de prévoir une élection, notamment en raison des restrictions concernant le nombre de spectateurs que l’on pouvait accueillir dans la salle, poursuit Corine Delesie. Sans compter que l’appel aux candidatures se fait beaucoup plus tôt, bien évidemment (N.D.L.R. : en décembre habituellement pour une élection programmée en mai), et qu’à ce moment-là, on ne savait pas encore ce qui nous serait imposé concrètement le jour du spectacle. Il fallait également relancer les sponsors qui, eux aussi, ont souffert de la crise sanitaire, certains ont même arrêté leur activité. Bref, tout cela explique pourquoi il n’y a pas eu d’élection en 2022. Pour 2023, nous sommes prêts à remettre sur pied l’organisation avec un appel à candidatures qui devrait avoir lieu fin de cette année. Mais c’est un autre problème auquel nous nous heurtons cette fois: l’absence de salle. La Halle-aux-draps, Tournai-Expo et la Maison de la Culture sont en travaux, c’est difficile dans ces conditions de trouver une salle suffisamment grande pour accueillir entre 700 et 800 spectateurs. Il y a le chapiteau de la plaine des Manœuvres, mais cela risque de manquer un peu de prestige pour cet événement et, de plus, cela impliquerait des frais supplémentaires pour assurer la garde du matériel dans le chapiteau…."
Si vous avez une idée de salle à proposer au comité organisateur, celui-ci reste ouvert aux propositions…
Elle apprenait les chorégraphies grâce à des vidéos en Martinique
" Je me suis inscrite car une amie avait envie que je tente l’aventure avec elle et je me suis dit que pour une fille qui avait eu un accident de cheval à l’âge de 8 ans qui lui avait valu une cicatrice au visage longue de 27 points de suture, c’était un beau moyen de me prouver que rien n’était impossible à faire, il suffisait d’en avoir envie, explique notre Miss Tournai en titre. C’est pour cette raison que je trouve que le fait d’avoir gagné est une belle revanche sur la vie.
Ma préparation à l’élection n’a pas été classique puisque je n’ai fait que la moitié du parcours avec les autres candidates. Je me suis envolée 6 semaines avant l’élection, direction la Martinique, pour y faire mon stage de dernière année.
J’ai donc appris mes chorégraphies par vidéos sous les tropiques.
J’ai décollé de Fort de France le vendredi soir, pour atterrir le samedi matin à 9 h à Paris. À 14 h, j’étais sur scène pour la répétition générale (et oui il a bien fallu que je voie ce que les chorégraphies et les déplacements donnaient avec 9 autres filles autour de moi). Et le dimanche matin à 8 h 30, et avec 7h de décalage horaire, nous y étions !"
Des souvenirs, Mathilde en a engrangé pas mal au cours de ces quatre années durant lesquelles elle a continué à effectuer des prestations lors de manifestations officielles comme nous l’écrivons plus haut. Parmi les anecdotes qui l’ont marquée, on retiendra notamment celles-ci: " Lors de mon passage à Viva For Life, personne ne pourrait le dire, mais j’avais 40 de fièvre. Pour la visite à l’hôpital, mes élèves m’ont vue donner cours coiffée et maquillée comme Belle de la belle et la bête car je n’avais pas le temps entre le travail et la visite de me préparer. Je ne vous dis pas les étoiles dans les yeux des filles de ma classe. "
Comme le souligne également la jeune institutrice, il y a à côté des prestations "glamour", l’aspect caritatif qui est aussi important, "via l’association les long t’chu, le relais pour la vie, le télévie, Viva For Life par exemple … J’essaye au maximum d’utiliser cette écharpe pour aider lorsque c’est possible."
Pour voir la vidéo depuis un PDF, cliquez sur le lien suivant : https://redaction.lavenir.net/missmathilde